Ouvrir un commerce de proximité à la campagne n’est jamais anodin. La pérennité reste un défi. Statistiquement, selon l’ADEME (2023), près d’un commerce rural sur trois baisse le rideau au terme de la première année, faute de clientèle suffisante, d’accompagnement, ou en raison de l’isolement du porteur de projet.
Mais les collectivités et l’État multiplient les dispositifs d’aide :
- Prêts d’honneur et micro-crédits (ex : Initiative France, France Active).
- Subventions à la modernisation ou à la reprise (ex : programme « Petites villes de demain » du Ministère de la Cohésion des territoires).
- Appui des Chambres de commerce, formation à la gestion et soutien au numérique.
Les communes elles-mêmes s’investissent : mise à disposition de locaux vacants, conventions de location à loyer modéré, implication dans la communication ou relais auprès de la presse locale. Ce sont là des leviers décisifs.
Quand le commerce devient « multi-services »
Face à la baisse globale du nombre d’habitants, l’avenir appartient souvent au commerce polyvalent. Épicerie, relais poste, panier de légumes, dépôt de pain, point presse : à Saint-Dizier-le-Ferré (Haute-Marne), la boutique mutualisée soutenue par la mairie a permis de retrouver des services quotidiens disparus et de limiter les trajets, selon le journal Hebdo 52.
Un concept novateur de « tiers-lieu » combine même parfois café associatif, espace de coworking et petites animations culturelles, pour maximiser les rencontres et multiplier les sources de revenus.